En France, « les cigarettes électroniques relèvent de normes de qualité et de sécurité, à l’inverse des Etats-Unis », plaide l’institution.
Un produit bien mieux contrôlé en France qu’aux Etats-Unis. Les fumeurs qui envisagent de passer à la cigarette électronique « au lieu du tabac ne doivent pas hésiter », estime ce jeudi l’Académie de médecine.
L’institution s’inquiète des effets pervers que pourrait provoquer la « crise de confiance » dans le vapotage, liée à la « soudaine épidémie de pathologies pulmonaires » observée aux Etats-Unis et au rapport prudent de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), considérant les e-cigarettes comme « incontestablement nocives ».
Une crise de confiance injustifiée et dangereuse ?
D’après un sondage BVA réalisé pour l’association provapotage Sovape en septembre, 3 Français sur 5 pensent désormais que vapoter est au moins aussi dangereux que fumer, à rebours du consensus scientifique. « Cette crise de confiance pourrait causer la mort de milliers de fumeurs alors que le tabac tue la moitié de ses fidèles consommateurs », craint l’académie dans un communiqué.
Elle fait valoir qu’en France, « les cigarettes électroniques relèvent de normes de qualité et de sécurité, à l’inverse des Etats-Unis », et que la « cause principale » de l’épidémie d’atteintes pulmonaires aux Etats-Unis est un « détournement » de l’usage des cigarettes électroniques avec un « contenu nocif » (probablement une huile de vitamine E ajoutée dans des recharges au cannabis vendues sur le marché noir).
Moins de substances dangereuses
Les liquides contiennent, la plupart du temps, de la nicotine. Cette substance fortement addictive également présente dans le tabac peut affecter le développement du cerveau avant 25 ans et, selon certaines études, avoir un effet néfaste sur celui des adultes.
En revanche, les liquides vapotés n’incluent pas de nombreuses substances dangereuses que l’on trouve lorsque l’on fume du tabac, comme le goudron (cancérigène) ou le monoxyde de carbone (facteur de maladies cardiovasculaires).
Source : Le Parisien